Un petit tour dans l'autobiographie, chez Alice, qui nous propose de raconter notre premier souvenir. Je ne sais pas quel est le tout premier, mais voici une petite promenade dans l'enfance :
Se souvenir. Plonger dans le passé. Tenter de retrouver des images, des impressions. Retour en maternelle. La cour dont le bitume nous égratignait les genoux. Un rouge-sang, bientôt camouflé par un rose-mercurochrome, qui donnait à nos bobos des airs d'accident grave, nécessaires preuves pour se faire consoler au retour des mamans.
Du sang, encore. Une grosse goutte, énorme pour mes yeux d'enfant, qui pendouillait au doigt de Marine, dont la main malhabile s'était aventurée près de la barrière verte du fond de la cour.
Les fessées, rarement méritées, mais généreusement offertes par la maîtresse. Deux d'entre elles, probablement à 4 et 6 ans, encore très claires dans ma mémoire, m'ont hantée pendant des années et donné le goût de la méfiance.
Pas très joyeuses, toutes ces images. Allez, un souvenir plus émouvant, un peu plus tard, en primaire. Une partie de billes. Je regarde Noémie et Lolita, qui parient leurs plus beaux calots. La première remporte la partie, la seconde réalise que cette perte lui coûte et se met à sangloter. Noémie, souvent peste, m'étonne ce jour-là par sa bonté. Elle laisse à Lolita les billes qui lui revenaient de droit.
D'autres moments ont été heureux, bien sûr. Avec ma sœur, d'innombrables fous rires, qui ne sont pas devenus plus rares aujourd'hui. L'enfance est un savant mélange de joies et de peines. Mais, plus les années passent et plus je savoure ma vie d'adulte. Pouvoir choisir. Décider seule de la direction à prendre.
Du sang, encore. Une grosse goutte, énorme pour mes yeux d'enfant, qui pendouillait au doigt de Marine, dont la main malhabile s'était aventurée près de la barrière verte du fond de la cour.
Les fessées, rarement méritées, mais généreusement offertes par la maîtresse. Deux d'entre elles, probablement à 4 et 6 ans, encore très claires dans ma mémoire, m'ont hantée pendant des années et donné le goût de la méfiance.
Pas très joyeuses, toutes ces images. Allez, un souvenir plus émouvant, un peu plus tard, en primaire. Une partie de billes. Je regarde Noémie et Lolita, qui parient leurs plus beaux calots. La première remporte la partie, la seconde réalise que cette perte lui coûte et se met à sangloter. Noémie, souvent peste, m'étonne ce jour-là par sa bonté. Elle laisse à Lolita les billes qui lui revenaient de droit.
D'autres moments ont été heureux, bien sûr. Avec ma sœur, d'innombrables fous rires, qui ne sont pas devenus plus rares aujourd'hui. L'enfance est un savant mélange de joies et de peines. Mais, plus les années passent et plus je savoure ma vie d'adulte. Pouvoir choisir. Décider seule de la direction à prendre.
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